Les sols agricoles suisses doivent être exploités de manière à rester fertiles à long terme. La protection des terres cultivées et la préservation des ressources (lettre b) sont nécessaires pour la production des denrées alimentaires suisses. En outre, la protection contre les catastrophes naturelles, la qualité des espaces de détente pour la population suisse et le tourisme en profitent également.
La réalité est toutefois, aujourd’hui encore, bien différente. Un grand nombre d’animaux ne sont pas nourris ou détenus conformément à l’espèce et les quantités d’antibiotiques utilisées sont trop élevées. Les treize objectifs environnementaux pour l’agriculture de la Confédération ne sont réalisés dans aucun domaine. La biodiversité continue de diminuer, et les cours d’eau sont trop pollués par les pesticides. La production de denrées alimentaires sur des sols fertiles est empêchée par la construction de logements et d’infrastructures ou par l’agriculture elle-même.
L’effet des paiements directs, très élevés en comparaison internationale (voir encadré) n’est visiblement pas suffisant. Des animaux et des sols sains ainsi qu’un écosystème agricole résistant sont les conditions indispensables à l’assurance à long terme de notre alimentation. La révision constitutionnelle crée les fondements nécessaires pour pouvoir exiger de meilleures performances.